Le projet que nous proposons Du vivant à l’innovant, le matériau mycelium à la rencontre d’un édifice et de son territoire démontre les capacités d’un matériau issu d’un matière organique à devenir un véritable matériau de construction aux capacités techniques et plastiques incroyables. Dans un territoire tel que celui du Bassin Minier, les initiatives locales, les collectivités et les organismes de plus grande échelle ont réussi à se saisir des problématiques environnementales pour en faire un des principaux enjeux de mutation de la région.
La démarche à la fois très réaliste du projet mais aussi prospective nous permet de mettre en place un projet qui se veut expérimental permettant de développer un propos sur la réhabilitation de maisons classées à l’UNESCO mais aussi sur les nouveaux éco-matériaux remplacant d’autres néfastes pour l’environnement. Pendant 6 mois nous avons expérimentés des recherches sur les biopolymères autrement appelés les plastiques biosourcés. En effet, le choix de ce sujet s’est construit au fil de nos recherches sur le passé productif de la région. L’industrie plasturgique dans le bassin minier fût l’une des plus importante de France avec la fabrication de meubles, d’éléments pour l’automobile et même une maisons tout en plastique conçue par l’architecte Ionel Schein. La construction de cette célèbre maison escargot a été financé et produite par les charbonnages de france et plus particulièrement par les Houillères du Nord. Aujourd’hui, l’innovation existe par la mutation en cours autour des matériaux biosourcés.
Nous choisissons alors de réinterpréter ce matériau en l’adaptant au enjeux qui vont au delà de celui du Bassin Minier. Ces plastiques autrefois innovants causent aujourd’hui des problèmes environnementaux considérables. La découverte du mycelium et de ses potentialités nous permet de démontrer qu’il existe d’autres matériaux composés de polymères pouvant être plus performants que les plastiques issus du pétrole. En plus de leur capacité technique et leurs qualités plastiques, ils sont l’opportunité de construire une véritable conscience collective autour de la récupération des déchets, de l’agriculture urbaine et de l’économie circulaire.
Nous exposerons ici une démarche architecturale qui se veut matériel exploitant les capacités techniques, plastiques, constructives mais aussi sociales du matériau mycelium.
